


Calcul du fermage viticole en Côte d’Or. Le fermage viticole se calcule de manière très différente du fermage de terres de culture ou de prairies. Le fermage des terres de culture doit obligatoirement être fixé en argent. Pour les terres nues portant des cultures permanentes, telles que la vigne et les bâtiments d’exploitation qui s’y rapportent, le fermage peut être calculé en une quantité de denrées comprises entre des maxima et des minima fixés par arrêté préfectoral, par appellation. (Voir sur le site) Il faut noter que le fermage est souvent spécifié en « pièces » ce qui correspond à 228 litres pour une pièce. Le fermage est calculé par récolte et habituellement payable en trois échéances, soit; - un acompte de 30 % au 31 mars de chaque année, (parfois 40%) - un acompte de 30 % au 30 juin de chaque année, - le solde au 30 novembre de chaque année. Les deux premiers acomptes sont calculés sur la base de la valeur fixée pour l’appellation pour l’année précédente, soit donc arrêtée à l’automne précédent pour n-1. Ainsi au 31 mars 2019, sera établi un acompte de 30% sur le prix fixé à l’automne 2018 et qui concerne donc forcément la récolte 2017. (Voir l’arrêté préfectoral qui en principe est publié à l’automne pour la récolte précédente) Le solde sera calculé sur le prix réel, soit publié en novembre 2019 qui correspond à la valorisation de la récolte 2018, en déduisant les deux acomptes. Ainsi par exemple, l’arrêté préfectoral de la Côte d’Or du 14 novembre 2019 a fixé le prix des vins pour la récolte 2018 à solder en novembre 2019. Seul le solde en novembre est décompté sur le prix de la récolte concernée. Les deux acomptes sur la précédente. Ces règles ne sont pas impératives. Il est possible d’y déroger. A ma condition toutefois que le fermage réellement payé corresponde bien au montant de la quantité et du prix de l’appellation. Ainsi, il est fréquent que des baux prévoient un décalage d’une année dans le paiement du fermage à l’entrée. Sinon, le prix applicable correspond forcément à une vendange que le fermier entrant n’a pas faite. De manière générale les baux notariés sont peu explicites quant au détail du calcul. Comme pour les autres baux, le preneur rembourse au bailleur au minimum 1/5ème des impôts et taxes afférents aux biens loués, et la ½ des frais de Chambre d’Agriculture sur justificatifs, avec le terme exigible au 30 novembre de chaque année.
